Manifestation le 12 Août à Nîmes
RESPECT DES DROITS DES PEUPLES PALESTINIEN ET LIBANAIS !
Après avoir lancé une offensive
meurtrière contre la bande de Gaza, au prix de très nombreuses victimes et de
la destruction d’infrastructures essentielles pour la population palestinienne
concernée, l’armée israélienne a agressé militairement le Liban, multipliant
des raids aériens et des bombardements qui ont placé ce pays dans une situation
de catastrophe humanitaire et écologique.
Cette escalade sanglante
s’opère en violation du droit international. Elle est déjà responsable de
centaines de morts et de milliers de blessés parmi les populations civiles,
tandis que des centaines de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants ont été
contraints à l’exode au Liban. Rien ne saurait justifier cette action.
En réalité, comme en attestent
le soutien sans failles de l’administration Bush et les propos de Condoleeza Rice, cette guerre
s’inscrit dans une stratégie visant à construire un « nouveau
Moyen-Orient », sous hégémonie des Etats-Unis. Engagée avec l’invasion
puis l’occupation de l’Irak, en 2003, cette logique impériale a déjà eu pour
effet de plonger le peuple irakien dans un bain de sang, dans le chaos, dans la
guerre civile. À se poursuivre en Palestine et au Liban, elle ne pourra
apporter qu’un surcroît de souffrances et de destructions à toute la région.
· Nos organisations expriment leur
solidarité avec les peuples libanais et palestinien comme avec toutes les
populations civiles qui font les frais d’une guerre meurtrière. Avec les forces
de paix dans le monde, et notamment le mouvement anti-guerre en Israël
(supprimer : « et aux Etats-Unis »), elles exigent l’arrêt
immédiat et inconditionnel des bombardements israéliens et se prononcent pour
la mise en place d’une médiation internationale pour l’échange des prisonniers.
· La paix au Proche-Orient passe
par la garantie des droits des peuples libanais, palestinien et israélien à
vivre en paix dans des États souverains, donc à déterminer librement leur
destin dans le respect du droit international. Aussi, nos organisations
dénoncent-elles toute tentative d’ingérence politique et d’intervention
militaire dans les affaires intérieures du Liban.
L’avenir de la Palestine et celui du Liban sont
indissolublement liés.
C’est la raison pour laquelle,
· s’agissant du Liban, l’État
d’Israël doit se retirer de la zone des fermes de Chebaa,
libérer les prisonniers qu’il détient, mettre un terme à ses violations
répétées de la souveraineté libanaise.
· En Palestine, il doit appliquer
enfin les résolutions des Nations unies, détruire le mur qui annexe une partie
de la Cisjordanie et Jérusalem, permettre l’établissement d’un État palestinien
souverain sur l’intégralité des territoires occupés en 1967, avec Jérusalem-Est
pour capitale, libérer les prisonniers détenus au mépris des conventions de
Genève.
Nos organisations ne sauraient
accepter que la diplomatie française cautionne de quelque manière que ce soit
les ambitions hégémoniques des Etats-Unis au Proche-Orient, en participant par
exemple à une intervention militaire dont l’objectif serait de s’ingérer dans
les affaires du Liban.
Elles s’adressent
solennellement au président de la République et au gouvernement français, afin
qu’ils condamnent sans équivoque l’agression en cours, qu’ils agissent sans
délai en faveur d’un cessez-le-feu sans conditions, qu’ils interrompent
immédiatement la coopération militaire avec Israël - notamment dans le domaine
des drones -, qu’ils concourent à la mise en place d’une commission
internationale d’enquête sur le massacre des populations et l’utilisation
d’armes interdites par Israël, qu’ils apportent une aide humanitaire d’urgence
aux populations victimes des bombardements, qu’ils favorisent une conférence
internationale pour l’application du droit en Palestine et au Liban, sous l’égide
de l’Assemblée générale des Nations unies.
C’est porteurs
des mêmes exigences que nos organisations interpellent les autorités et
gouvernements de l’Union européenne. Elles réclament de leur part des sanctions
contre le gouvernement israélien tant que celui-ci bafouera le droit et, plus
particulièrement, l’application du vote du Parlement européen, en 2002,
décidant la suspension des accords d’association entre Israël et l’Union
européenne.
Nos organisations
appellent la population à se mobiliser de toute urgence et à agir en ce sens,
en participant aux initiatives qu’elles prendront dans les prochains jours